lundi 3 février 2014

C'EST FINI ENTRE NOUS MORRIS! TOUT PART EN FUMÉE AVEC TOI




Si vous êtes un fumeur du dimanche, qui ne fume qu'occasionnellement et arrive a arrêter quand vous le souhaitez, c'est cool pour vous! :-)

Mais si, comme je l'ai été, vous êtes un fumeur(euse) invétéré(e) qui veut arrêter, mais n'y arrive pas, peut-être y-a-t'il ci-dessous, des astuces que vous n'avez pas encore exploré.
 


CONTEXTE

Le jour où j'ai réussis à arrêté de fumer, c'est le jour où je l'ai décidé.
Oui.
Aussi simple que ça.
Juré.

Je m'explique : j'ai fait une 20aine de tentatives avant celle qui fut la dernière. Et elles ont toutes échoué. La famille, les amis, le docteur, les super productions super-choc de campagnes anti-tabac qui font super-peur, etc. tous étaient la raison pour que j'arrête de fumer... mais j'en avais pas vraiment l'envie, j'aimais fumer (la plupart du temps). Ces échecs finalement, c'était parce que je n'avais pas vraiment pris la décision d'arrêter. Les mots ont leur importance : 
Décider.

C'est moi la chef.

Aujourd'hui ça fait 2 ans que j'ai arrêté de fumer. Je ne compte pas les jours/mois, mais la date est juste facile à retenir : j'ai écrasé ma dernière meilleure ennemie le 11/11/2011, et ce n'était pas fait exprès, ni prémédité (contrairement aux autres fois).

Si vous avez essayé plein de techniques pour arrêter de fumer, peut-être avez-vous lu "la méthode facile pour arrêter de fumer, d'Allen Carr" ("The easy Way")? Ce livre très répétitif dans son contenu, reste plein de bon sens mais qui pour ma part, n'a pas réussi à me faire arrêter ou pas sur le long terme. Cependant, il a réussi à me faire voir les choses d'un côté que je n'avais pas réalisé auparavant :

J'étais esclave non pas de la cigarette, mais du système qui permet, et encourage les gens à fumer. J'étais l'esclave de Philip Moris, qui s'en mettait plein les poches sur mon dos, et au détriment de ma santé. 



Mais la santé, faut l'avouer, c'est un argument léger dans la balance des pours et des contres, car si c'était un argument lourd, personne ne fumerait.

J'ai fini par me poser devant le film un peu ennuyeux quand même "Thank you for Smoking", qui parle du lobby des cigarettes, et je me suis sentie faible, victime d'un lessivage de cerveau de masse, d'un complot international auquel je participais à chaque fois que je cassais un billet de 10€ tous les 2 jours... C'est resté dans un coin de ma tête.
C'est mon égo qui n'était pas très satisfait.



LE DIVORCE : BYE BYE PHILIP, DE NOTRE HISTOIRE NE RESTERA QUE LES CENDRES


 

Ce fameux 11 novembre, il ne me restait que 5 cigarettes.

A 19h00. Un Vendredi. Jour férié.

J'étais en train de penser qu'il fallait que j'aille en ville, au seul bureau tabac ouvert, que j'allais pas être la seule... je vais prendre les embouteillages, me mettre en double file, faire la queue... OMG, et je ne peux pas attendre demain pour en acheter, si ce soir j'ai pas mes clopes... et M.... !

Me voilà contrainte de mettre au point un stratagème super-angoissant pour avoir des clopes ce soir, et pas attendre 1 jour car j'ai PEUR (!!!) qu'il ne m'en reste pas pour mon après-petit-dej' le lendemain!

Et là, je réalise que je suis vraiment esclave de la cigarette!! JE SUIS UNE ESCLAVE!

Alors j'ai fumé à la suite les 5 cigarettes qui me restaient... à en avoir mal au coeur et surtout à la tête et à la gorge... je puais!

Rendue malade, je ne voulais plus aller en acheter.

Un pas à la fois : ne pas aller en acheter ce soir! et on verra comment je me sentirai demain.


 
DES SOUVENIRS QUI HANTENT PARFOIS

Pendant les 3 semaines qui suivirent, à chaque fois que j'avais un manque, je repensais à cette fois là, et je maîtrisais mon envie comme ça... donc j'ai pu passer la période "sensible" jusqu'à me sentir libérée réellement au bout de plusieurs mois.

C'est vrai, je pensais à la cigarette parfois, en terrasse, après manger... etc. Mais je n'avais plus peur de cette pensée. Lors des tentatives précédentes, j'avais eu peur du manque. Mais là, je mettais un mot sur le manque, et l'assumais, et il passait tout seul, pour ne revenir que furtivement et de plus en plus rarement.

Quand je dis que je mettais des mots sur le manque, c'est au sens propre : j'ai tenu un petit journal, dans lequel j'écrivais à chaque fois que je pensais à la cigarette, que ce soit pour un manque, ou au contraire, un sentiment de fierté. Ça m'a aidée à tenir. Et aussi à pas saoûler mon entourage avec ça, car j'étais un peu obsédée par mes victoires quotidiennes et j'aurai pu en parler tout le temps, si je n'avais pas eu ces notes à écrire.

Toujours est-il que j'ai remarqué que les gens (et moi la première) ont peur d'avoir envie de fumer s'ils arrêtent. Ils me demandent souvent : "- et ça va? t'as pas d'envie?" et je réponds "- oui parfois", et là il me font la tête genre "he oui, ma pauvre, je comprends", et disent "c'est pour ça que je veux pas arrêter de fumer..."

Mais finalement, avoir envie de fumer quand on a été fumeur, c'est juste normal. Et faut pas avoir peur de ça, pas plus que d'avoir peur d'avoir envie de sushis et de ne pas en trouver... (non ça, ça fait vraiment peur!!!)



LE RENOUVEAU

Le changement le plus flagrant en arrêtant de fumer ça n'a pas été pour moi le bien être physique (bien qu'il existe), mais surtout, cette sensation de confiance renforcée en soi, et de se dire qu'on peut le faire finalement : savoir dire non, et être libre de ne pas fumer. C'est un sentiment nouveau et agréable, plus fort que le manque.




PETITS RABAT-JOIE

J'ai croisé des personnes qui fumaient quand elles voulaient d'après leurs dires, et arrêtaient quand elles voulaient aussi, sans que cela ne leur pose de problème... et vous avez peut-être des personnes comme ça autour de vous. Après leur avoir parlé on se dit: "ha mais moi je ne suis pas comme ça, donc je peux pas arrêter... cette personne a de la chance..." et tout et tout... et ces même personnes peuvent vous faire sentir, volontairement ou pas, comme quelqu'un qui en fait des tonnes sur le tabac : "bah quoi? t'es dépendante à ce point??? tu fumes autant??? sérieusement???"... bah oui... suis dépendante à ce point et oui, c'est pas une mince affaire pour moi...

non ça ne l'est pas. Et on peut se décourager après les avoir croisés. Une chose que j'ai remarqué, c'est que la plupart des fumeurs sous-estiment la quantité de cigarettes fumées, et se mentent à eux même... question de survie.


CE QUI A MARCHÉ


Pour récapituler, les petites astuces qui m'ont aidées :

1/ Méditer et réaliser que l'on est esclave de cette chose, afin de se sentir mal à cette pensée...Imaginer Philip Moris en personne nager dans ses dollars pendant que le monde s'empoisonne

2/ Se rendre malade pour que ce soit la dernière sensation mémorable avant d'arrêter (et non pas la clope libératrice super agréable qui vient mettre fin à une période d'abstinence plus ou moins longue, ou après le moment fatidique de repas, de stress ou autre)

3/ Ne pas ignorer, ni avoir peur des envies de fumer. Elles sont normales. Mettre des mots sur ses faiblesses, ainsi que ses succès dans un journal.

4/ avoir un compteur de cigarettes non fumées / argent économisé / jours passés sans fumer. Ça fait mal au coeur de voir le compteur se remettre à zéro pour une bouffée. Exemple de compteur ici.

5/ se préparer mentalement à toute situation qui donnerait envie de fumer (pause au boulot, restau, sorties etc) et provoquer ces situations pour les passer avec succès et renforcer donc sa confiance en soi. (mon anniversaire était 2 semaines seulement après mon arrêt. Fallait gérer les envies, et contente de l'avoir fait).

6/ Boire beaucoup d'eau, car "l'eau, c'est la vie"

7/ reprendre le sport

8/ être fier de soi, et ne laisser personne dire que ce n'est pas grand chose.





Et vous, si vous avez arrêté, quel a été le déclencheur, et vos techniques?

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